La nuit de Notre-Dame

Qui a oublié que Notre-Dame a brûlé ? C’est un lieu que j’aime énormément, et je l’ai regardée en proie aux flammes, avec effroi. Obnubilée par ce spectacle ravageur, à l’affût de nouvelles, je dois reconnaître que, sur le moment, je n’ai assez pas pris conscience du travail de ceux qui œuvraient à la sauver. A tort.

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La nuit de Notre-Dame est un témoignage de plusieurs pompiers, de rangs et de casernes différentes. Quelles sont les opérations sur lesquelles on les appelle, comment les casernes sont réparties dans la Capitale, où est-ce qu’elles interviennent… On apprend à connaître plusieurs de ces pompiers, au travers de leur parcours, quelques éléments sur leur vie familiale, ainsi que la naissance et la raison de leur vocation. Leur quotidien, leurs entraînements sont également développés.

C’est une immersion avec pudeur dans la vie de ces hommes et ces femmes. Il y a énormément de solidarité, de fraternité, un véritable esprit d’équipe avec une confiance absolue, et il est très plaisant de lire sur ces liens. A chaque aspect de l’intervention à Notre-Dame, on sent la cohésion, le groupe, ce qui les rend si fort.

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Ma lecture s’est faite avec les images de Notre-Dame en flammes en tête et avoir un témoignage direct fait voir les faits sous un autre aspect. Tout est raconté de manière chronologique, avec plusieurs points de vue, et on découvre avec étonnement que le premier appel fait aux pompiers pour déclarer l’incendie est arrivé bien tardivement. Ah, si on pouvait retourner en arrière… Cela m’a fait prendre conscience de beaucoup de choses que je n’avais pas vu le soir même, des lieux de la Cathédrales qui n’étaient pas forcément montrés à la télévision le soir de l’incendie. Je me souviens de mon horreur en voyant la flèche tomber, et j’ai découvert avec encore plus d’effroi que des pompiers se trouvaient en dessous au même moment. Cette façon de redécouvrir les événements de l’intérieur est bien différent et nous apprend beaucoup de choses que les vidéos, les photographies, n’ont pas pu nous raconter.

La lecture de ce livre se fait facilement. Les passages sont courts, vont d’un point de vue à l’autre et, bien qu’il y ait plusieurs termes techniques, ceux-ci sont toujours expliqués rapidement.

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Je dois dire que je suis bien heureuse de lire ce livre bien après les faits, en connaissant le dénouement de cette nuit.
L’atmosphère est assez anxiogène. Les dangers qu’encours les pompiers sont multiples, peuvent survenir à tout moment, les chutes de pierres sont nombreuses et la stabilité du bâtiment est plus qu’incertaine. Les fragilités de la cathédrale sont évoquées et à plusieurs reprises, il est dit que celle-ci est perdue. Entre le risque d’effondrement, celui qu’un camion apprêté se renverse dessus, la difficulté de combattre les flammes… Les descriptions sensorielles de chacun font prendre conscience de tout ce qu’on n’a pas pu voir, et du miracle que la cathédrale se tienne toujours debout. Miracle aussi, que les vitraux n’aient pas été touchés, que certaines statues se soient trouvées ailleurs, afin d’être restaurées, et que les trésors aient pu être évacués et protégés et surtout, qu’il n’y ait eu aucune victime.

En plus d’en apprendre plus sur les faits en eux-mêmes, j’ai également beaucoup appris sur la vie des pompiers. Leurs organisation, leur routine, leur hiérarchie. Comment ils communiquent entre eux, comment ils apprennent à gérer leurs émotions sur le terrain, et, plus tristement, comment ils font face à la perte de leurs camarades. Pour les opérations comme celle sur Notre-Dame, comment ils s’organisent pour gérer les politiciens, les médias, les civils venus observer le brasier. J’ai également appris certaines facettes du métier que j’ignorais totalement, par exemple avec le pompier dessinateur qui croque ce qu’il voit afin de renseigner les autres sur l’avancée du feu.

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Mon seul regret sur ce livre sera qu’il se conclut sur les propos du Président de la République, et j’aurais préféré que cela se fasse avec la parole des pompiers. Ce détail mis à part, ce fut une lecture qui m’a énormément plu, et qui a été pleine d’émotions. J’ai beaucoup appris et mon respect pour les pompiers s’est encore trouvé grandi.

La nuit de Notre Dame
Editions Grasset
Publication 2019
234 pages

A très vite pour un nouvel article !
Brybry’

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Marraine – Emilie Chevallier Moreux

Ah, la marraine, ce personnage récurrent des contes de fées, jamais dépourvue de gentillesse et de bonnes paroles pour ses protégés… Si ce fut bien le cas pour Marraine Perrault, c’était il y a longtemps et les temps ont changés.

Disponible ici

Quelques mots sur l’autrice :
Emilie Chevallier Moreux est une autrice française, résidant en Dordogne, où elle enseigne. C’est dès l’année 2017 qu’elle décide de partager ses écrits en participant notamment à plusieurs appels à texte. Ses nouvelles apparaissent dans plusieurs recueils d’anthologie.
Sa page Facebook

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Résumé : Il était une fois, une bonne fée qui se penchait sur le berceau des nouveau-nés afin de les inonder de bienfaits pour les siècles des siècles. Et comme le dirait si bien Ric, l’un de ses petits protégés : trop bonne, trop conne !
Mais quelle mouche a piqué Marraine Perrault pour qu’elle prenne pareils filleuls sous son aile ? Entre Peau d’Âne la mère maquerelle, Aurore la top-modèle siliconée, Cendrillon la veuve noire et Riquet l’alcoolique notoire, on ne peut pas dire que l’affaire soit une réussite. Pour couronner le tout, ses pupilles risquent fort de se dresser entre elle et ce bellâtre slave qui lui est – littéralement – tombé dessus dans un centre commercial new-yorkais.
Parviendra-t-elle à se débarrasser de ces obligations qui l’accablent depuis si longtemps pour enfin trouver chaussure à son pied ? Pas si facile, quand on fait un petit 36…

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Dans cette réinterprétation de conte, le personnage principal n’est pas les princesses ou les princes, non, c’est Marraine Perrault qui est mise au centre de l’histoire. Un peu blasée, la Marraine, de toujours devoir réparer les pots cassés de ses filleuls, qui ont pourtant plusieurs siècles d’existence derrière eux, et qui semblent presque enchaîner les crises d’adolescence. Et quand on voit ce que sont devenus ses protégés, on comprend très bien qu’elle cherche à se sortir de son statut de protectrice.
J’ai beaucoup apprécié le fait que Marraine s’occupe de plusieurs personnages de contes, cela permettant un mélange sympathique qui permet d’aller un peu au-delà de la simple réécriture, puisqu’il y a plusieurs histoire à se réapproprier. S’il y a bien des points communs avec les trames d’origine, elles suivent cependant une route bien différente.

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L’histoire se déroule sur plusieurs époque. Le passé est raconté par Marraine Perrault dans un livre qu’elle écrit autobiographique qu’elle écrit, où elle révèle tout de son histoire et de celle de ses protégés. J’ai trouvé intéressant de lire sur ce qu’elle était, à l’origine. Son secret quant à ses capacités de sorcière, qui l’ont tiré de mauvais pas, mais aussi qui a faillit causer sa perte, et celles d’autres êtres vivants, à plusieurs reprises.
Mais on se retrouve aussi à l’époque moderne, dans un lieu qui n’est pas le moins vivant, puisque Marraine vit désormais à New York, une vie plutôt enviable, presque normale, étant donné qu’elle est autrice et n’utilise pas quotidiennement sa magie.
Tout cela nous permet de voir d’où viennent tous les problèmes de Marraine et ce qui les cause. Il ne tiendra plus qu’à elle d’y mettre fin.

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Dur de s’attacher aux personnages ! Et oui, il faut dire que Cendrillon, Peau d’Âne ou Aurore ne sont pas des plus agréables… Je regrette tout de même un petit manque de maturité généralisé, Marraine Perrault, pas exemple, semblant pencher vers la niaiserie quand elle se retrouve en présence de celui qui pourrait être son prince charmant.

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Si la plume de l’autrice ne m’a pas forcément transcendée, je trouve qu’il y a une différence de style plaisante entre les faits passés et présents, et on peut dire qu’elle fait bien le job et que l’autrice parvient à ses fins sans problème. Je dois avouer que je m’attendais à une histoire un peu plus loufoque en voyant le résumé, mais qu’elle était tout de même assez sérieuse, et surtout, pleine de cynisme. La romance est également présente, mais même si celle-ci joue un grand rôle dans l’histoire, ce n’est pas la seule raison poussant Marraine Perrault a vouloir changer de vie.

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Globalement, j’ai bien aimé cette lecture, qui n’est pas prise de tête. Si on se pose des questions durant notre lecture, lorsque le point final est posé, on a toutes nos réponses et on ne reste pas sur notre faim.

Marraine
Editions Noir d’Absinthe
Publication 2019
245 pages

On se retrouve très vite pour des nouvelles lectures, qui ne seront pas des réécritures de contes ! Quoique…
Bonne journée à tous !
Brybry’

Les fleurs du lac – Christelle Angano

Un constat glaçant pour parler de ce livre : « dans le monde, une fillette est excisée toutes les dix secondes ». C’est de cette tradition effroyable dont nous parle Christelle Angano, dans ce court, mais marquant récit.

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Disponible ici et ici.

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Quelques mots sur l’autrice :
Christelle Angano est une autrice française née en 1967, qui a vécu une partie de son enfance en Ethiopie. Professeure de français, elle a écrit plusieurs livres, par exemple De vous à Moi, sorti en 2015.
Son site internet

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Résumé : Mebrat est éthiopienne. Dans son village, on pratique encore l’excision. C’est contre cette tradition que la jeune femme, moderne et courageuse, va décider de s’élever en refusant de confier sa cadette à l’exciseuse. Comment réagira le village ?

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Sujet délicat que celui de l’excision. Il s’agit de parler d’une tradition barbare qui a toujours, hélas, lieu de nos jours, et je dois avouer que, mal à l’aise, j’appréhendais un peu cette lecture.
Ce thème est ici abordé avec justesse, sans que l’autrice ne tombe dans l’excès ou ne se perde dans la moindre voyeurisme. Certaines scènes, bien entendu, sont douloureuses à lire. Que ce soit quand les femmes évoquent leur souffrance physique, tant pendant l’excision, la souffrance morale également, puisqu’il faut subir cette coutume, mais aussi la faire subir si l’on accouche d’une petite fille, mais surtout pour une scène d’excision, pour une jeune enfant, qui est décrite par l’autrice. Les risques (maladies, décès) liés à l’excision ainsi que les douleurs qui perdurent tout au long des années (quotidiennement, pendant les rapports sexuels…) sont eux aussi développés. Impossible de ne pas prendre parfaitement conscience de la barbarie de l’acte.

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Christelle Angano ne nous fait pas prendre un parti via sa plume, elle va simplement exposer des réalités. L’excision est ancrée dans une tradition, qui rend les choses difficiles quand on ne souhaite pas la faire subir à ses enfants et même si la coutume s’essouffle, ses des voix s’élèvent, elles sont facilement étouffées par les regards, les rumeurs qui se répandent si l’on refuse l’excision et la mauvaise réputation qui va avec.
Les fleurs du lac, nous permet d’avoir un panel des différents points de vue qui s’affrontent quant à cette pratique. Ceux qui pensent que la coutume doit perdurer, ceux qui pensent le contraire, et celles et ceux qui sont d’accord, mais qui n’osent pas aller à son encontre, ou encore les femmes qui en souffrent mais pensent que leurs filles doivent également passer par là. Le point de vue de l’exciseuse en personne est également développé.
Ce roman nous permet de voir pourquoi cette pratique existe, perdure, malgré les voix qui s’élèvent contre elle, et à quel point il est difficile de s’en défaire.

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Malgré la dureté du roman, il est tout de même porteur d’un message d’espoir, notamment au travers du personnage de Mebrat, victime de l’excision, qui va décider d’aller contre cette pratique avec sa fille cadette (ce qui est malheureusement trop tard pour son aîné). Elle va élever la voix pour changer les mœurs, et apportera des modifications au fur et à mesure que les oreilles se feront plus attentives.
Et l’espoir devient plus fort avec les chirurgies réparatrices, qui n’effacent pas la tragique expérience de ces femmes, mais qui leur permet de ne plus en souffrir au quotidien.

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Je ne peux pas parler de « belle » lecture pour cet ouvrage, cependant, je dirais qu’il est juste, et même nécessaire. L’autrice a visiblement fait des recherches et sait de quoi elle parle. Un récit touchant que tout le monde devrait lire.

Les fleurs du lac
Editions de la rémanence
Publication 2019
128 pages

A très vite pour une nouvelle lecture !
Brybry’

Psychologie positive et environnement – Lisa Garnier

L’environnement est une cause qui me tient vraiment à coeur, et ce livre très instructif m’a permis d’étendre mon point de vue. Plus que des actions quotidiennes à entreprendre pour le protéger, il nous offre des pistes pour, avant tout, regarder le monde qui nous entoure et essayer de le comprendre.

Disponible ici, ici ou encore .

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Quelques mots sur l’autrice :
Lisa Garnier est une scientifique spécialiste de la biodiversité et docteure en écologie. Botaniste, photographe, elle a également travaillé en tant que journaliste pour le magazine Ushuaïa Nature, ainsi qu’au ministère de l’Ecologie et au Muséum d’histoire naturelle.
Parmi ses ouvrages publiés, on peut trouver Forêts du monde ou encore Paris Nature.

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Résumé : Au cours de ces vingt dernières années, deux sciences que rien ne semble rapprocher ont cherché à comprendre le bien-être humain. D’un côté, la psychologie positive qui étudie comment nos émotions positives naissent, se maintiennent et nous apportent bien-être et bonheur. De l’autre côté, les sciences de la conservation de la biodiversité qui cherchent à protéger et conserver la nature. Ce livre est une enquête dans ces deux champs de recherche en ébullition où la science redécouvre la valeur capitale de la relation. Statistiques à l’appui, nous découvrons combien nous pouvons être sereins et heureux avec les autres et au contact de la nature.

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Psychologie positive et écologie, enquête sur notre relation émotionnelle à la nature (pour citer le titre en entier) est bel et bien le livre qu’il promet d’être : un travail de recherche sur la nature qui nous entoure et la façon dont on la perçoit. Bien qu’étant une enquête, avec des termes scientifiques et beaucoup de données, elle reste accessible. Il y a plusieurs anecdotes qui rendent le tout plus léger et les différentes parties sont plutôt courtes, une ou deux pages. Je recommanderai tout de même de bien prendre son temps à la lecture, de relire ou encore de prendre des notes au fur et à mesure.

Cette enquête m’a fait prendre conscience de plusieurs choses, en apportant en plus des preuves. Si certaines d’entre elles sont des plus évidentes, il est bien qu’elles soient répétées et rappelées. Elle montre à plusieurs reprises l’importance de la nature sur le bien-être des individus, qu’il soit physique ou mental, ne serait-ce qu’en voyant des arbres dans notre environnement. Plusieurs études ont montré que plus des individus pouvaient voir des arbres, plus cela influait sur leur bien-être (par exemple pour des patients hospitalisés ou encore pour des prisonniers).

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Un passage m’a intéressé tout particulièrement, sur l’évolution des termes touchant aux sentiments. Avec une étude de plusieurs romans, des chercheurs se sont rendus compte que l’on utilisait de moins en moins de termes positifs pour parler des sentiments, tandis que ceux négatifs ne baissaient pas. On aurait trop tendance à se focaliser sur le négatif et à ruminer nos pensées (quelqu’un parmi vous pour m’assurer le contraire ?). L’auteur utilise également des références qui peuvent parler à tout le monde, en mentionnant le résultat de recherches révélant que dans les dessins animés Disney, la nature se faisait de plus en plus discrète. En plus de cela, on uniformise la nature autour de nous. Oui, on sait qu’il y a des oiseaux dans le ciel, mais qu’elle est leur espèce ? Au final, on finit par plus connaître la faune et la flore exotique que celle derrière notre porte.

Dans cet ouvrage, tout est placé au même niveau, tant la faune que la flore, chacun ayant son importance. Si quelqu’un vous dit que vous être trop attaché à votre animal de compagnie, surtout, ne l’écoutez pas : il vous fait du bien, et ce bien-être et réciproque.
La bibliographie en fin d’ouvrage est bien conséquente et permettra à tous ceux voulant en savoir plus de se renseigner plus en profondeur et sûrement de s’émerveiller un peu plus.

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Initialement, j’aurais recommandé ce livre surtout aux citadins, qui peuvent manquer d’espace verts, mais après réflexion… il est vraiment pour tout le monde. Après tout, ce n’est pas parce qu’on est entouré par la nature que l’on fait réellement attention à elle.

Voici quelques éléments que j’ai particulièrement retenus de ma lecture :
Il faut être plus attentif à la nature qui nous entoure, bien la regarder et chercher à la comprendre afin de mieux la protéger. Quel est donc cet arbre, cette fleur, cet oiseau ? Sortir plus souvent est un objectif que nous devrions tous avoir. Mais attention, il faut profiter de ces promenades pour s’aérer l’esprit, regarder autour de soi et non ruminer en permanence toutes les pensées négatives quotidiennes.

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Bref, de mon côté, Psychologie positive et écologie a été une très bonne lecture ! Certes, bien différente des romans que je présente habituellement, mais pas moins nécessaire. J’ai appris beaucoup de choses et je vais essayer de positiver un peu plus et de ne pas trop m’appesentir sur moi-même !

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Psychologie positive et environnement
Editions Acte Sud
Publication 2019
211 pages

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Et vous, qu’en est-il de votre rapport à l’environnement ? Vous êtes du genre à faire un câlin aux arbres ou à passer devant sans vraiment vous en rendre compte ?

A bientôt pour un nouvel article !
Brybry’

Outsphere – Guy-Roger Duvert

Partir à la conquête de l’espace afin de trouver une nouvelle planète pour vivre fait frémir à la fois de peur, comme de curiosité. Outsphere aborde ce thème sans négliger aucun des aspects qui rend cette découverte aussi attrayante qu’effrayante.

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Merci à l’auteur pour l’envoi de son livre !

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Quelques mots sur l’auteur :
Guy-Roger Duvert est né en 1975 en France, et vit actuellement aux Etats-Unis. Auteur, mais pas que, il est également compositeur de musique de film, tout comme il est aussi scénariste, producteur est réalisateur. Son premier long métrage, Virtual Revolution a vu la naissance d’une bande-dessinée, reprenant cet univers.
Outsphere est son premier roman.

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Résumé : Après avoir quitté une Terre mourante du fait des erreurs de nos sociétés, l’Arche, premier vaisseau à coloniser une exoplanète, arrive au bout d’un long voyage de 80 ans. Les colons sortent de leurs caissons cryogéniques et découvrent ce qui doit devenir un nouveau commencement pour l’humanité. Une nouvelle planète, un monde principalement végétal baptisé Eden. Les surprises se cumulent vite : la surface abrite une espèce primitive mais intelligente, des ruines prouvent l’existence de civilisations passées avancées, le système climatique obéit à des règles très particulières. Mais malgré tout cela, la colonisation commence de manière somme toute très classique, avec les traditionnelles oppositions entre militaires, scientifiques, civils. Mais tout change avec l’arrivée d’un nouveau joueur : un second vaisseau spatial arrive, quelques mois seulement après l’Arche. A son bord, des Terriens partis 60 ans plus tard, bénéficiant d’une technologie plus avancée, et eux même fortement modifiés génétiquement. Capables de se synchroniser et de communiquer télépathiquement entre eux, ils sont devenus une espèce fondamentalement collectiviste, que tout oppose aux traditionnels Terriens individualistes de l’Arche. Les deux peuples essaient dans un premier temps de cohabiter et d’apprendre les uns des autres, mais les obstacles rencontrés, le passé de la planète qui s’avère beaucoup plus riche et mystérieux que prévu, vont rapidement augmenter les tensions. Eden représente-t-il un nouvel espoir, ou au contraire la fin d’une civilisation ? 

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Outsphere est un roman qui m’a presque donné l’impression d’être un film : très visuel, avec assez de description, on peut imaginer très facilement les scènes qui se succèdent.

Le roman commence dans un vaisseau spatial, avec le réveil d’une partie de ses occupants, habitants de la Terre à la recherche d’une nouvelle planète sur laquelle s’installer. Forcément, tout le monde ouvrant les yeux presque en même temps, on se retrouve face à un grand nombre de personnages en quelques pages. Cependant, on finit tout de même par les différencier au fur et à mesure du roman, lorsqu’ils apparaissent de manière plus individuelle.
Malgré leur nombre, leurs spécialités, j’ai trouvé qu’ils avaient tous été traités de manière égale par l’auteur, sans qu’il n’y ait de favoritisme ou de grand héros qui serait là pour sauver tout le monde. Avec un changement fréquent de points de vue, cela nous permet de voir l’histoire avancer à plusieurs points différents, mais aussi de comprendre les différents groupes de personnages (les militaires, les scientifiques, les civils, les Atlantes…). Il y a peut-être quelques stéréotypes parmi les protagonistes, mais sans non plus qu’on se tape la tête contre les murs car on trouve le récit prévisible.

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Le plus intéressant à mes yeux était bien évidemment de voir la façon dont la colonisation de cette nouvelle planète allait se faire. Comment continuer à vivre, repartir sur des bonnes bases, en suivant les modèles qui ont conduit à la destruction de la Terre ? Forcément, des désaccords apparaissent, tandis que certains veulent imposer leurs règles, qui jugent être les meilleurs. Mais il ne faut pas oublier l’existence de populations autochtones, qui ne voient pas forcément d’un bon oeil l’arrivée de cette nouvelle espèce. Et il y a également les Atlantes : ces humains modifiés qui ont plus de capacités que les autres. Télépathes, sans aucune notion d’individualité, il leur faudra eux aussi du temps afin de comprendre les Anciens, tel qu’ils nomment les humains originaux.
A la fin de ce premier tome, on a eu beaucoup de réponses sur cette conquête spatiale, mais beaucoup de mystères demeurent également, et j’espère que le tome suivant y répondra.

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J’ai eu quelques questionnements lors de ma lecture. Avec les conflits entre humains et Atlantes, l’évolution de chacun d’entre eux, de leur façon de pensée, j’en suis venue à me demander ce qui faisait de l’humanité ce qu’elle est. Et aussi, quelle est la légitimité à coloniser une nouvelle planète, habitée ? (Puisqu’on sait que la colonisation, sur Terre, n’a jamais bien tourné pour les autochtones, n’allons pas nous mentir). Et je n’ai pas pu m’empêcher de me demander, également, ce que je ferai dans ce genre de situation à part mourir de peur à chaque seconde.

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J’ai bien aimé ma lecture d’Outsphere, même si j’ai eu quelques problèmes à ma lecture, trouvant qu’il y avait énormément de répétitions. Hélas, celles-ci rendent la plume plus simpliste alors qu’on sent qu’il y a un réel travail derrière. Le roman se lit tout de même bien et avec facilité, malgré ce détail et je n’ai eu aucun souci en ce qui concernait l’intrigue. Les personnages, tout comme les différentes espèces sont bien travaillés.

Outsphere est une saga très prometteuse, bien qu’elle soit perfectible. Je verrai sans problème ce premier tome être adapté en film, surtout que j’ai, par moments, eu l’impression de lire des passages semblables à un scénario.

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Outsphere
Autoédition
Publication 2019
313 pages

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Connaissez-vous Outsphere ? D’autres livres parlant de conquête spatiale ? Vous seriez près à partir dans l’espace de cette façon ?

A très bientôt pour un nouvel article !
Brybry’

Le Musicien – Annabelle Blangier

Lorsqu’un musicien arrive dans le petit village de Hamelin, peu fréquenté par des étrangers, et encore moins par des instrumentistes, quelques doutes apparaissent, avant d’être rapidement balayés par de douces illusions… Puis reviennent danser avec lui les fantômes du passés.

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Ce livre a été obtenu via un Service Presse avec la maison d’édition Magic Mirror que je remercie !

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Quelques informations sur l’autrice :
Annabelle Blangier est une autrice française née en 1989. Intéressée depuis son jeune âge par la littérature, elle a écrit son premier roman à 15 ans, mais a préféré attendre plusieurs années avant de l’envoyer en Maison d’Edition. Elle a également suivit des études de lettres dans la ville d’Amiens. Si l’horreur et le fantastique sont des styles qui lui plaisent beaucoup, elle ne se limite pas à ceux-ci et elle s’inspire tant d’autres auteurs que de la musique lorsqu’elle pose ses mots sur papiers.
On peut retrouver sa plume dans différentes anthologies, ainsi que dans plusieurs romans, comme l’Intrus ou encore Une dette à payer.

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Résumé : Aucun village n’est aussi paisible que Hamelin. Conduits par un maire juste et protecteur, les habitants s’épanouissent en toute sérénité. Seule Lore, petite-fille du couple dirigeant, demeure frustrée de l’embargo posé sur la musique par son grand-père. Mais l’arrivée en ville d’un jeune virtuose pourrait bien faire imploser les règles sclérosées.
Au rythme des cours de musique clandestins qu’il donne à Lore, Raffael va peu à peu remuer le passé inavouable de Hamelin. À mesure que les désirs de vengeance s’exacerbent et que la mélodie du violon envoûte les cœurs, les masques tombent et le village plonge dans une spirale de violence sans précédent.
Lore, comme chaque habitant, sera mise face à un dilemme insoutenable.
Saura-t-elle choisir entre le devoir moral qui lui incombe et la tentation du châtiment qui la ronge ?

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Le Musicien fait partie de la collection Forgotten de la maison d’édition Magic Mirror, ce qui le classe donc dans les contes oubliés. Je ne savais que peu de choses sur le récit original, Le joueur de flûte de Hamelin, des frères Grimm. On peut résumer mes connaissances en trois mots : flûte, enfant, rats. Autant dire que j’étais dans la découverte totale dans ce roman et que je ne savais vraiment pas à quoi m’attendre. Mais j’étais déjà complètement sous le charme, grâce à la jolie couverture dessinée par Mina M, qui sublime ce roman.

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On se retrouve très rapidement plongé dans l’histoire d’un petit village, Hamelin, qui semble obéir à des règles immuables, édictées par le Maire et ses conseillers. Mais l’arrivée d’un Musicien bouleverse les habitudes de cette petite bourgade rarement visitée par des étrangers. Raffael, charismatique, mais mystérieux, n’a pas mis les pieds à Hamelin par hasard, et il faudra faire défiler les pages avant de tout savoir sur lui. Lore, la petite fille du Maire et de sa femme sera subjuguée par les talents musicaux de cet homme et ne tardera pas à devenir proche de lui, rêvant d’apprendre elle aussi à manier d’un instrument, et d’échapper à ce que son statut ainsi que sa famille, cherchent à lui imposer.

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Je me suis laissée prendre très facilement dans ce récit, notamment avec le premier chapitre, qui nous met très rapidement dans l’ambiance, et qui laisse déjà filtrer quelques indices quant à ce qui se passera à l’avenir, si on y est assez attentif (non, ce ne fut pas mon cas…).
Les différentes ambiances sont bien retranscrites, et on découvre avec plaisir le village de Hamelin, son histoires et ses habitants, tout se dévoilant au fur et à mesure. J’ai tout particulièrement aimé lire les passages concernant les enchantements, les effets qu’ils ont sur les gens et aussi l’atmosphère étrange, éthérée, qu’ils créent. Dans la même optique, j’ai également apprécié tous les passages qui parlaient de la musique, de ce qu’elle peut faire ressentir à ceux qui l’écoutent, et ce qu’elle révèle selon les airs joués. La plume d’Annabelle Blangier m’a réellement séduite, j’ai réellement eu l’impression de lire un conte et je n’ai eu aucun mal à imaginer les scènes qui se déroulaient. Il me faut tout de même dire que certains passages, marquant un tournant dans l’histoire, avaient un côté plus glauque, ce qui n’a pas été sans me rappeler les contes de fées originaux, qui ne sont pas en reste de ce côté là.

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Plusieurs points de vue se succèdent, et le narrateur met en avant plusieurs personnages vivant à Hamelin. De Lore et ses grands-parents, riches dirigeants de la ville, aux domestiques et amies de la jeune fille, en passant par Angelika, l’aubergiste logeant Raffael, qui, bien que séduite par le jeune-homme, n’est pas pour autant dupe. J’ai d’ailleurs eu un coup de coeur pour ce personnage, une femme courageuse qui n’hésite pas à agir, même contre ses envies, s’il le faut, écoutant son instinct.
Lore n’est pas parfaite, mais ses réactions aux différents événements m’ont paru justifiées, d’autant plus qu’elle n’a que seize ans, a toujours vécu dans un environnement assez rigide et privée de la vérité concernant sa famille.
On découvre le Musicien progressivement, on doute de lui, mais surtout, on veut connaître ses motivations. Libre à chacun de juger par la suite du bien fondé de ses agissements. Mystérieux, renfermé, ce n’est pas pour autant qu’il n’a jamais éprouvé de sentiments bien humains, au contraire.
J’ai beaucoup aimé découvrir les personnages plus secondaires, comme Jessika, Gretchen, ou encore les conseillés du Maire. Tous ont leur histoire, leur passé et ne sont pas là pour servir de faire-valoir aux protagonistes principaux.
La frontière entre les bons et les méchants est très fine, on voit les motivations de chacun et ce qui les pousse à faire leurs choix et, parfois, leurs mauvaises actions. Aucun personnage n’est outrageusement sublimé, et même pour Raffael, enchanteur, on se penche bien vite sur son côté plus sombre.

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Le Musicien est un roman qui contient beaucoup de mystères. Comment Hamelin a acquis sa réputation de ville imprenable, alors qu’elle n’a aucune armée ? Comment la population connait son histoire, sans réellement savoir ? Qu’est-il réellement arrivé à la mère de Lore ? Chacune de ces interrogations trouve sa réponse, sans apparaître de nulle part ni avoir une réponse que l’on pourrait trouver superficielle au vu des conséquences.

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Le Musicien est une lecture que je recommande sincèrement. C’est avec plaisir que je me suis plongée dans l’histoire de chacun des personnages et que j’ai découvert leur passé, dans cet univers extrêmement bien mené par Annabelle Blangier. Les références au conte original (présent en fin d’ouvrage) sont bien là, et l’on retrouve par moment la même ambiance dérangeante dans ces deux récits. Je pense pouvoir dire que ce roman a été un coup de coeur pour moi.

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Le Musicien
Editions Magic Mirror
Publication 2019
327 pages

Connaissez-vous Le Musicien ? Etes-vous friands des réécritures de contes ?

A très vite pour un prochain article !
Brybry’

Quand l’amour s’en mail – Tamara Balliana

Les histoires d’amour qui commencent sur internet sont de plus en plus nombreuses et les romans les mettant en scène également. Cette petite introduction n’est pas là pour déclarer ma flamme à qui que ce soit via ce blog (quoique…*), mais simplement pour présenter Quand l’amour s’en mail, petit ouvrage de romance virtuelle…

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Ce livre a été obtenu via netgalley

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Quelques mots sur l’autrice :
Tamara Balliana est une autrice française résidant dans le sud de la France. Se tournant d’abord vers l’auto-édition, elle publie plusieurs ouvrages puis est éditée par Amazon Publishing via le label Montlake Romance ainsi que par les éditions Prisma.
Son genre de prédilection est la romance et, bien que ses livres soient indépendants les uns des autres, il semblerait que l’on puisse retrouver certains des mêmes personnages dans plusieurs de ces romans.
Son site internet

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Résumé :
Quand sa meilleure amie lui demande d’être son témoin de mariage, Solène est aux anges et décide de lui organiser un enterrement de vie de jeune fille dont elle se souviendra ! Pour cela, elle écrit à Léonie, surnommée « Léo », la sœur de la future mariée… Mais à cause d’une erreur de destinataire, c’est Léo, architecte parisien et homonyme de Léonie, qui lui répond !
Débute alors une correspondance qui devient de plus en plus personnelle à mesure que les jeunes gens se découvrent l’un l’autre. Mais quand Léo propose à Solène de se rencontrer enfin, elle refuse catégoriquement. Bien décidé à connaître le visage de sa mystérieuse amie virtuelle, Léo s’obstine… Solène lui cacherait-elle quelque chose ? La complicité qu’ils ont développée derrière leurs écrans résistera-t-elle à l’épreuve du réel ?

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Je n’ai pas pour habitude de lire des romances, mais j’ai eu envie de sortir de ma zone de confort (peut-être avec l’approche de l’été) et je suis tombée sur Quand l’amour sans mail. Etant donné que j’aime bien toutes les histoires qui mettent en scène des rencontres, amitiés, amour… via internet, autant dire que le résumé m’a convaincu de le lire.

Quand l’amour s’en mail est un livre qui se lit rapidement, sans prise de tête et qui est assez distrayant.

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Globalement, j’ai du mal à trouver des romances originales, puisqu’il y a souvent les mêmes schémas, les mêmes types de personnages d’un récit à l’autre (tout comme les comédies romantiques) et que je suis très rarement surprise, tant sur le déroulement que sur le dénouement.
En commençant Quand l’amour s’en mail, je m’attendais donc à une rencontre (virtuelle pour le coup), la naissance de sentiments amoureux puis des doutes, un ou une rivale amoureuse potentielle, une scène de dispute et enfin une conclusion heureuse. Ce fut le cas presque pour tout lors de ma lecture, et même si ce roman n’est donc pas forcément le plus original, dont on se souvient éternellement, il regorge de petits plot-twists qui donnent plus d’intérêt à l’histoire.

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Solène et Léo vont commencer à discuter par email suite à une erreur d’adresse de la première, et si les premiers messages de la jeune femme ne trouvent pas de réponses, lorsque l’architecte finit par la contacter en retour, un lien va finir par se tisser progressivement, au fil des messages. Comme toutes les rencontres via internet, il y a des spéculations, des interrogations. Faut-il faire confiance à cet inconnu ? Tant que tout n’est que virtuel, les choses se passent bien, mais quand la question de se voir en face à face se pose, les difficultés et les doutes se renforcent.
Solène en particulier, repoussera le plus longtemps possible leur rencontre, gênée par l’un des aspects de sa vie quotidienne, qu’elle ne veut pas imposer à Léo, au risque de changer la vision qu’il a d’elle. Des informations à ce sujet sont distillées en début de roman, mais ce n’est qu’en deuxième partie (oui, j’essaye de ne pas spoiler) que tout prend sens et que son ami découvre ce qu’elle lui cachait. S’ensuit donc une remise en question pleine de doutes, mais le lien qui unit nos deux protagonistes n’en est pas pour autant coupé.

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J’ai bien aimé le fait que les chapitres alternent les points de vue entre Solène et Léo. Le côté épistolaire du roman se développe d’abord par emails, puis par sms et enfin appels téléphoniques. La plume est légère, sans prise de tête et on découvre aussi bien la vie provinciale que celle citadine de Léo, ainsi que leur cercle proche à chacun. Voir l’évolution de leurs sentiments était plaisante et j’ai eu l’impression que les deux personnages étaient traités de la même manière par l’autrice.

Il y avait des sujets plus délicats à traiter dans ce roman, et je trouve que l’auteur l’a fait avec beaucoup de justesse, sans aller dans quelque extrême que ce soit, ni dans le pathétique ni dans la dédramatisation absolue.

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Si Quand l’amour s’en mail est un roman qui respecte les codes du genre, avec flirts, doutes et amour, tout est amené sans que rien ne soit amené de façon abracadabrantesque. On peut donc suivre l’histoire de Léo et Solène avec beaucoup d’intérêt, sans jamais tomber dans du voyeurisme, et en espérant très fort que tout se déroule bien pour eux. Si les romances font partie de votre genre de prédilection, je pense que c’est un livre qui vous conviendra tout à fait. Pour tous les autres, cela ne sera peut-être pas la meilleure lecture de votre vie, mais elle n’en sera pas moins distrayante.

Quand l’amour s’en mail
Editions Montlake Romance
Publication 2019
303 Pages

Connaissez vous Quand l’amour s’en mail ? Aimez-vous les romances ?

A très vite pour un prochain article,
Brybry

* Je vous aime gentils lecteurs

L’arrache-mots – Judith Bouilloc

L’arrache-mots est un livre qui m’a très vite donné envie de le lire… Un roman où l’héroïne peut donner vie aux histoire qu’elle lit à voix haute ? Je dis oui tout de suite ! J’ai trouvé cette idée tellement poétique, et quand on y réfléchit bien, n’est-ce pas ce qu’il se déroule à chaque fois qu’on lit un bon livre ?

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Ce livre a été obtenu via le site netgalley.

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Quelques mots sur l’autrice :
Judith Bouilloc est une autrice française, née à Saint-Etienne en 1988. Elle a fait des études en Lettres Modernes et est également diplômée en Science-Politique.
Elle a rédigé son premier roman, les Maîtres du Vent (publié en 2016) alors qu’elle demeurait en Allemagne. Si elle aime la littérature, elle n’aime pas exclusivement les genres de l’imaginaire et ne sera pas fermée à la poésie par exemple.
Son site internet

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Résumé :
«  La phrase s’écoula de ses lèvres lentement, intelligiblement. Les enfants retinrent leur souffle. Au cœur de la bibliothèque de Pergame, la magie opéra encore une fois. Les caractères se décollèrent de la page en tremblotant, ils virevoltèrent sous le nez de la jeune femme avant de dessiner quatre silhouettes distinctes. Les gamins pouvaient reconnaître le marchand d’habits accoutré d’un magnifique pourpoint, et ses trois filles, dont l’une était vêtue avec moins de fanfreluches que les autres… c’était la Belle.  »
La jeune Iliade a un don merveilleux  : le pouvoir de donner vie aux mots et aux histoires. Ce don fait d’elle la bibliothécaire la plus célèbre de tout le royaume d’Esmérie.
Le matin où elle reçoit une demande en mariage presque anonyme, elle n’est sûre que d’une chose : son prétendant est un membre de la famille royale  !
Bien décidée à comprendre qui s’intéresse à elle et surtout, pourquoi cette personne lui propose un contrat de mariage si avantageux, Iliade se rend dans la capitale. Là-bas, elle découvre les fastes de la cour… et la froideur de son fiancé. Pourtant, elle finit par s’attacher et à lui et se retrouve, bien malgré elle, propulsée au cœur d’intrigues et de complots auxquels rien ne la préparait.

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L’arrache-mots est un roman qui m’a intrigué dès le résumé et les premières m’ont tout de suite conforté dans l’idée que j’allais passer un très bon moment de lecture. Pour tout dire, j’ai même frôlé le coup de coeur !

La mise en page de L’arrache-mots est jolie, simple et délicate et je trouve qu’elle se marie très bien à la plume de l’auteur. Il y a un côté très poétique dans ce roman, presque de conte de fée et on y trouve une certaine douceur, même s’il y a des facettes des plus sérieuses dans le récit.

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L’arrache-mots se déroule dans un monde qui pourrait bien être le notre, même si rien n’est totalement certain. Il y a énormément de références littéraires d’auteurs bien connus, comme Victor Hugo, les frères Grimm ou encore Racine. La Capitale du royaume est nommée Babel, ce qui m’a forcément poussé à m’interroger sur la tour dans laquelle se situe la bibliothèque.

On va donc suivre Illiade, l’héroïne qui monte à la Capitale à sa grand-mère afin de découvrir son mystérieux fiancé… et essayer au passage d’oublier son ancien amour qui s’est mal terminé. Si j’avais envie de découvrir la ville et la vie dans la noblesse, j’avoue que j’ai surtout voulu connaître qui était le promis de la jeune fille ! J’ai eu le temps d’émettre un certain nombre d’hypothèses et de voir qu’aucune ne se vérifiait, le jeune homme étant bien discret. J’ai beaucoup apprécié ce petit suspens qui ne s’est pas terminé d’un coup, le fiancé dévoilé, puisqu’il faut encore tourner quelques pages avant de savoir les motifs derrière ce mariage bien étrange. Bien sûr, je m’interrogeais aussi sur leur relation, comment elle se développerait… surtout que la première rencontre entre les deux promis a amené avec elle un petit côté comique, ce qui n’est pas forcément ce que l’on souhaite pour poser les bases d’un mariage !
On découvre également toutes les manigances de la noblesse, entre ceux qui veulent s’approcher le plus possible du pouvoir, garder leur place privilégiée… Rien n’est anodin et on peut s’interroger sur les motivations de chacun ainsi que sur leur bien-fondé.
L’histoire se mène bien, à un rythme plaisant, et je ne me suis pas ennuyée, j’ai même eu du mal à décrocher tant elle était prenante.

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Les personnages sont variés, plaisants et j’ai beaucoup aimé la grand-mère d’Illiade, qui apporte de la fraîcheur au récit. Pour ce qui est de l’antagoniste, il est visible assez rapidement, et bien qu’il soit légèrement stéréotypé, il n’en est pas moins intéressant, d’autant qu’il faut attendre la fin du récit avant d’avoir toutes les raisons sur son comportement.
Illiade, l’héroïne est un personnage très attachant et plaisant à lire. Je me suis reconnue parfois dans son introversion et son attachement aux livres, et je pense que cela pourra être le cas de toutes les personnes qui apprécient la littérature. Parfois j’ai eu un peur qu’elle soit trop enfermée dans ses livres, mais grâce à l’intervention de ses proches qui n’hésitent pas à la secouer, Illiade ne restait pas à déprimer et à chercher le réconfort dans la lecture uniquement, ce qui est un bon point.
J’ai beaucoup apprécié de découvrir brièvement les soeurs d’Illiade, et j’ai beaucoup aimé lorsque celles-ci écrivaient des lettres à leur soeur aînée, ce qui amenait en plus un changement de rythme et de plume intéressant.
J’ai eu l’impression que chaque personnage avait des qualités, mais aussi des défauts. Illiade, bien que courageuse et ayant un don d’arrache-mot est une personne introvertie qui a du mal à s’habituer à la vie à la Cour et à comprendre les gens autour d’elle. Sa grand-mère est très enthousiaste et prompte à la protéger mais ne voit pas forcément les problèmes qui se manifestent…

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J’ai adoré tous les passages mentionnant les pouvoirs d’Illiade, de sa grand-mère mais aussi ceux du Roi et de sa famille. Mais j’avoue que j’aurais aimé en savoir encore plus, savoir si d’autres personnes en ont aussi, les possibles liens entre eux, leur rareté ou non… Mais c’était un univers très bien construit et j’aurais bien voulu que le récit soit plus développé sur certains points, juste pour faire durer le plaisir ! Je n’aurais pas dis non à une cinquantaine ou une centaine de pages en plus…

Bref, pour moi, l’Arrache-mots est une petite pépite, et probablement ma lecture préférée du mois de juin (oui, j’ai du retard dans mes chroniques). C’est un livre que je recommande sans problème.

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L’Arrache-Mots
Editions Hachette
Publication 2019
295 pages

A très vite pour un prochain article !
Brybry’

Les fleurs sauvages – Holly Ringland

Dans les terres australiennes, la famille d’Alice Hart est brisée, par un mal qui semble ronger ses racines. Mais comment remonter à ses origines lorsque son histoire est tue ? Au milieu de la ferme horticole de Thornfield, la jeune fille devra réapprendre à vivre, et à communiquer, grâce au langage des fleurs, ou celui de ses émotions.

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Ce livre a été obtenu via le site netgalley.

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Quelques mots sur l’autrice :
Holly Ringland est une autrice australienne, qui a toujours eu une attirance pour les paysages, la culture, les histoires, et cet intérêt s’est accentué lors d’un voyage de deux années en Amérique du Nord alors qu’elle avait neuf ans. Elle a travaillé durant 4 ans dans une réserve en Australie et a déménagé au Royaume-Uni en 2009, obtenant par la suite un master d’écriture créative.
Les Fleurs Sauvages est son premier roman, et il a déjà été traduit en 8 langues.
Son site internet.

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Résumé :
« À cœur vaillant, rien d’impossible »
Lorsqu’une tragédie change à jamais sa vie, la jeune Alice Hart, âgée de neuf ans, part vivre chez sa grand-mère qu’elle ne connaît pas. Quittant le bord de l’océan où elle a grandi, elle trouve refuge dans la ferme horticole de June, où celle-ci cultive des fleurs sauvages d’Australie. Au fil du temps, Alice oublie les démons du passé et apprend à perpétuer la tradition familiale en utilisant le langage des fleurs pour remplacer les mots lorsqu’ils se font trop douloureux. Mais l’histoire des Hart est hantée par de nombreux secrets que June cache à sa petite-fille. Une sorte de fatalité semble accabler les femmes de leur famille, aussi June préfère-t-elle tenir Alice à l’abri de la vérité, quitte à la tenir à distance de l’amour. Une fois adulte, révoltée par ce silence et trahie par celles qui lui sont le plus chères, Alice se rend compte qu’il y a des histoires que les fleurs seules ne peuvent raconter. Si elle veut être libre, elle doit partir et inventer l’histoire la plus importante de toutes : la sienne…

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Je dois le dire, la première chose qui m’a attirée dans ce livre est sa couverture, que j’ai trouvé très belle et qui se marie parfaitement avec le titre. La mise en page interne poursuit sur cette jolie lancée, puisque l’on découvre, en début de chapitre, la présentation d’une fleur, avec une illustration et sa signification, qui, bien entendu, fait sens dans l’histoire. Pour ceux qui sont curieux, je les invite à regarder la partie « Cover art & illustrations » sur le site internet, afin de faire plaisir à leurs yeux.

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Pour l’histoire en elle-même, cependant, je ne peux malheureusement pas dire que j’ai été aussi séduite, puisque j’ai songé plusieurs fois à abandonner et que j’ai été indifférente à un certain nombre de passages. Je me suis assez ennuyée en ayant la sensation que l’histoire était lente, mais qu’à chaque fois qu’un tournant intéressant allait survenir, lui laissant l’opportunité de devenir plus dynamique, il y avait une ellipse.
On va suivre l’histoire de Alice Hart, qui, loin d’avoir une enfance heureuse, vit sous la menace permanente de son père. Les premières pages du livre sont donc très dures à lire, vu la violence qui émane de cette figure masculine. Par la suite, l’enfant sera placée chez sa grand-mère, qui garde en elle les secrets de sa famille, les promesses qui les renferme encore plus. Et si elle s’occupera de sa petite-fille dès leur rencontre, elle ne fera cependant pas toujours les meilleurs choix et toutes deux finiront par en pâtir.

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J’ai éprouvé beaucoup de mal à m’attacher aux personnages, et c’est surtout pour Alice, quand elle était enfant, ainsi que pour sa mère que j’ai eu beaucoup de peine. Cependant, une fois adulte, j’ai eu beaucoup plus de mal à compatir à son sort. Si dans la ferme de sa grand-mère June, l’on retrouve des personnages assez sympathiques, aimants, j’ai eu l’impression que la solidarité qui semblait émaner du groupe des femmes superficielle et même éphémère. (Par contre, j’ai eu 100% d’affection pour les chiens).
Ce que l’on ne peut pas nier cependant, c’est que toutes les situations étaient très plausibles et réalistes : on ne peut pas forcer quelqu’un à révéler ses secrets, ni pousser quelqu’un à se sortir d’une situation délicate s’il n’a pas conscience des dangers qu’il encourt. Malgré tout, je regrette beaucoup qu’aucun personnage n’ait essayé de parler à Alice et de ses problèmes, quitte à ce que les conseils ou avertissements soient ignorés.

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Pour ce qui est de la plume également, je n’ai pas été transportée. Mis à part quelques passages joliment rédigés, la plume de l’autrice m’a semblé être un peu simple, avec des répétitions que j’ai trouvées assez lourdes (mais il est possible que cela soit lié à un choix de traduction). Il faut également dire qu’il y a beaucoup de descriptions pour très peu d’actions, ce qui m’a personnellement ennuyé, d’autant plus que le personnage principal est muet durant toute une partie du récit et qu’il est impossible de placer des dialogues pour dynamiser le récit.
Toutefois, il y a des passages qui m’ont aussi pleinement convaincue, même s’il est vrai que j’aurais beaucoup aimé lire sur une journée complète à Thornfield, plutôt que de n’avoir que des aperçus, ici et là. Par exemple, les histoires sur le passé de la famille d’Alice, qui donnent plus de sens au récit, ainsi que les légendes australiennes. Découvrir ce pays, même s’il a fallu attendre la seconde moitié du roman pour cela, était également très plaisant. Ici, les descriptions étaient bien amenée et ne m’ont absolument pas lassées, au contraire.

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Au final, je n’ai pas été entraînée par Les Fleurs Sauvages autant que je l’aurais voulu. Le roman à certes un côté très réaliste, mais il n’a pas réussi à me séduire et je me suis surtout ennuyée. Néanmoins, c’est un livre qui est intéressant d’un certain point de vue, puisqu’il montre à quel point l’on peut répéter les schémas passés sans forcément s’en rendre compte. Si Les Fleurs Sauvages n’était visiblement pas pour moi, je pense cependant qu‘il pourrait plaire à d’autres lecteurs, qui aiment les romans assez lents, descriptifs et contemplatifs.

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Les Fleurs Sauvages
Editions Fayard Mazarine
Publication 2019
408 pages

Connaissez-vous Les Fleurs Sauvages ? Voudriez-vous vous perdre vous aussi parmi les fleurs d’Australie ?

A bientôt pour un nouvel article !
Brybry

Les Choryphèles de l’Empereur – Éric Lysøe

Anthelme, apprenti verrier et son Maître, Barthelemy répondent à une demande des plus ordinaires pour la reconstruction de vitraux dans une Abbaye. Mais il y a la probabilité qu’ils se perdent dans les reflets des rosaces ou d’un choryphèle…

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J’ai eu le plaisir de recevoir ce roman suite à une Masse critique de Babelio. Je les remercie, ainsi que la maison d’édition Le Verger des Héspérides, pour ce Service Presse.

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Quelques informations sur l’auteur :
Éric Lysøe est un auteur d’origine norvégienne, né en 1953, en Vendée.
Professeur de littérature comparée à Clermont-Ferrand, spécialiste de l’oeuvre d’Edgar Allan Poe ainsi que de la littérature Belge, il a également publié des essais sur la littérature fantastique.
Sa pratique de l’art ne s’arrête pas à l’écriture, puisqu’il est également compositeur, d’abord de jazz, puis d’électro-acoustique.
Son site officiel

Quelques informations sur l’illustrateur :
Y. Eban est un artiste franco-vietnamien qui a fait ses études d’art à Bordeaux. Il utilise tant l’aquarelle que l’acrylique et mêle ses racines à ses peintures. Il a illustré d’autres ouvrages littéraires et a également publié des croquis de voyage, en plus de prendre part à des expositions.
Son site officiel

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Résumé : Anthelme est un jeune apprenti qui veut devenir artiste verrier. Avec son maître Barthelemy, ils sont en route pour restaurer la rosace de l’église d’un monastère. Après la découverte d’un mystérieux choryphèle sur le chemin, le comportement du ,maître d’Anthelme devient étrange. Quel est le secret que cherche à cacher Maître Barthelemy ? Comment expliquer les phénomènes singuliers qui ont lieu dans la région ?

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Avant de m’intéresser à l’histoire en elle-même, il faut que je le dise : le livre est absolument magnifique. La couverture est déjà d’une grande beauté, mais au fil des pages l’on retrouve de nombreuses illustrations en plus d’enluminures en début de chaque chapitre.

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Ce livre suit les aventures et pérégrinations d’Anthelme, apprenti verrier qui se déplace aux côtés de son Maître afin de réaliser une commande de vitraux dans une Abbaye. Alors qu’ils s’y rendent, le maître trouve au bord du chemin un choryphèle.
Et si le titre du roman m’avait bien intriguée durant la sélection, j’avais une interrogation : qu’est-ce qu’un choryphèle ? Bien heureusement, ce questionnement est levé dès la première page : il s’agit d’une petite bille de métal, aux multiples reflets lumineux et étant réputée comme possédant des vertus protectrices.
Ces objets ont bien entendu un rôle important dans l’histoire, même s’il n’est pas flagrant dès le début et qu’il faut même attendre la fin pour lever tous les mystères sur leur origine et leur nature.
En attendant, plusieurs récits se mêlent les unes aux autres. Des histoires de brigands, la découverte de l’Abbaye et des gens qui la peuplent, mais aussi les conversations avec l’aubergiste et sa fille au village voisin. Une intrigue plus voilée, mais qui est pourtant bien prédominante que ce que l’on peut croire initialement. Peut-on réellement parler de coïncidence lorsqu’elle touche tout un village ?

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Les Choryphèles de l’Empereur est un ouvrage Fantastique. En effet, si l’on ne connait pas avec précision les lieux de l’action, la ville de Rome est nommée, tout comme une grande Peste et l’on sait que l’histoire se déroule au quatorzième siècle.
Des légendes sont évoquées au début, sans que l’on ne sache avec certitude si elles ne tiennent que du mythe, mais des éléments vont nous faire comprendre que, certaines créatures sont peut-être bien réelles. De plus, la création des Choryphèles en elle-même reste mystérieuse, même une fois l’histoire terminée. Est-elle magique, est-elle scientifique, ou est-elle un mélange des deux ?
Un des aspects réaliste que j’ai beaucoup apprécié était toutes les descriptions quant au travail du verre. Plutôt détaillées, elles permettent de comprendre les différentes étapes pour l’élaboration d’un vitrail en plus de temporiser un peu les actions. On comprend le travail d’Anthelme et de son maître, les difficultés qu’ils peuvent rencontrer et la façon idéale pour y pallier.

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Les aventures sont principalement vécues aux côtés d’Anthelme et je dois dire que c’est un personnage attachant, et que j’ai aimé découvrir l’histoire en le suivant. Presque enfantin, avec une certaine innocence, il reste concentré et vigilant dans son travail. Et, surtout, il possède un esprit vif, de bonnes capacités d’observation et d’action ce qui permet au lecteur de se questionner et de réfléchir à plusieurs hypothèses. En bref, malgré sa candeur il est loin d’être inutile même s’il n’est pas le plus efficace au corps à corps. Sa relation avec son Maître est plutôt bonne, pleine du respect qui est dû à son instructeur. On sent une certaine complicité entre les deux, et Maître Barthelemy n’est pas le dernier pour taquiner le jeune Anthelme…
Les personnages secondaires ont tous un véritable rôle, et ne sont pas là pour servir l’histoire ou de faire-valoir héros, bien qu’ils aillent tous dans son sens et que l’antagoniste principal n’ait pas fait son apparition directement dans ce tome.

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Le livre est présenté comme étant destiné à un lectorat assez jeune (douze ans), la plume est donc en accord avec le public visé, sans être enfantine, avec l’utilisation de termes qui ne sont pas forcément des plus simples. Cependant, à mes yeux, il pourrait justement être un roman qui permettrait de mettre un premier pied dans des lectures plus compliquées. Les thèmes abordés, eux, sont parfois sensibles. En effet, la guerre, ses effets et les punitions subies par les prisonniers sont largement évoquées. La souffrance physique de certains est également visible et décrite sans filtres.

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Les Choryphèles de l’Empereur, est un roman qui se lit facilement, sans prise de tête. Je recommanderai sa lecture à de jeunes adolescents qui voudraient étendre le champ de leur lecture (ou sortir des lectures scolaires obligatoires).
Pour ma part, c’était une bonne découverte, et je succomberai peut-être au(x) tome(s) suivant(s) au moins pour avoir le fin mot de l’histoire, étant donné que l’univers général m’a plutôt plus et que j’aimerais bien le connaître plus en profondeur.

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Les Choryphèles de l’Empereur
Editions Le Verger des Hespérides
Publication 2019
478 pages

Connaissez-vous les Choryphèles de l’Empereur ? Voulez-vous le lire ?
Quel est le premier livre qui vous a fait sortir de vos habitudes de lecture ?

A très vite pour un prochain article !
Brybry !